Mini Miss nous a fait découvrir … un séjour en Pédiatrie

Le premier hiver (rigoureux qui plus est …) de Mini Miss n’est pas évident et j’ai hâte d’arriver à des jours meilleurs (comme beaucoup d’autres mamans !)

Après un début de gastro le lendemain de Noël et ses premiers (et impressionnants) vomissements, nous voilà de nouveau aux Urgences Pédiatriques.

Moi qui ne connaissais pas ce service en deux ans depuis la naissance de notre premier Loulou, qui n’a jamais eu de « bobo » de toute sa première année. Je ne mesurais pas assez la chance que l’on avait eu !   

Tout a commencé comme cela …

En fin de semaine dernière : notre Mini Miss avait un rhume depuis une semaine et nous faisait maintenant de la fièvre depuis 2 jours. Une petite toux devenant plus grasse et quelques plaques / rougeurs apparues sur les coudes …

Ce vendredi en fin d’après-midi, Mini Miss était plus calme et s’était même endormie sur le lit à côté de moi ! Après 3 nuits perturbées par des petites quintes de toux entre elle et son p’tit frère, j’étais moi aussi épuisée et profitais de ce moment de répit autant qu’elle …, ce d’autant que l’on m’avait vivement conseillé d’aller faire montrer ces rougeurs.

J’essayais donc de « temporiser » quelques heures, d’attendre le samedi matin pour aller consulter la généraliste MAIS au milieu de notre repas, Mini Miss prit une quinte de toux avec des difficultés pour respirer. Je la sentais douloureuse alors ni une ni deux, je l’ai habillé et direction les Urgences Pédiatriques à 22 h !

Je la déshabille en attendant que l’on nous accueille et la trouve toute marbrée sur les bras et jambes … L’infirmière lui pose dès son arrivée un petit capteur au bout de son doigt : son petit cœur bat bien vite, elle nous fait patienter mais je comprends que l’on n’attendra pas bien longtemps.

Son petit prénom résonne dans la salle d’attente et  nous nous avançons fébrilement vers une salle d’examen. L’infirmière réalise un premier bilan clinique et lui pose des électrodes pour suivre son rythme cardiaque.

Rapidement, on nous change de salle pour se rapprocher du « fief du personnel soignant » … et l’on me parle que l’on va lui faire une prise de sang et une analyse d’urines. OK allons-y : je ne regarde pas de trop près pour la prise de sang mais les voir « triturer » le dessus de sa petite main de la sorte, voir cette aiguille sous sa peau si fine me fend mon cœur de maman. Ses pleurs s’apaisent quand je la prends dans mes bras et la berce doucement.

Les tubes de sang partent en urgence pour analyse et un moment après, les infirmières / interne / pédiatre viennent m’annoncer qu’il y a une infection, qu’ils ne savent bien sûr pas encore où et qu’il faut lui faire une … ponction lombaire et lui mettre en place un cathéter.

Impression que le monde s’écroulait autour de moi … Et seule pour affronter tout cela !

Je n’ai pas pu rester à ses côtés pour la ponction lombaire, j’en étais bien incapable : c’était au-dessus de mes forces ! Le personnel était adorable mais cela n’a bien sûr pas suffit à apaiser sa douleur … ni la mienne de l’imaginer subir tout cela, à seulement 5 mois et demi ! ! !

Une infirmière m’a prise en charge pendant tout ce temps : elle a senti mon « désarroi », la fragilité dans laquelle je suis déjà plongée depuis plusieurs mois et m’a permis de « pleurer » car jusque-là, je gardais tout en moi pour faire face, pour assumer devant ma Mini Miss : nous n’étions que toutes les deux dans cette épreuve !

Elle m’a rappelé l’importance de bien m’hydrater car un tel « choc » aurait pu mettre en danger notre allaitement  … et c’était bien sûr une énorme crainte pour moi ! Mini Miss n’avait pas beaucoup tété depuis notre arrivée aux Urgences d’ailleurs.

On m’annonce ensuite que les résultats de la ponction seraient connus sous une heure : en attendant, plus qu’à « prier » très fort ! En parallèle, l’interne m’explique bien que l’on ne rentrera pas chez nous cette nuit, ni même probablement du week-end et je fus à ce moment-là comme « soulagée » : de la prise en charge dont j’avais toute confiance et de l’accompagnement dont nous allions bénéficier … Ne pas être seule chez nous à « angoisser » que cette fièvre ne tombe pas avec le suppo de Dolip’ !

La pédiatre de garde est venue me rassurer dès les premiers résultats connus : la ponction lombaire était négative, je peux respirer un peu !

Nous quitterons les Urgences vers 3 heures 30 pour rejoindre ENFIN notre chambre en Pédiatrie. Les deux auxiliaires qui nous accompagnent sont adorables et j’ai eu de la chance de les avoir les deux nuits suivantes aussi 😉

Mais comment m’occuper d’elle avec tout ces « branchements » ? 

C’était ma crainte dès qu’on lui a mis en place ces « branchements » aux Urgences : entre la perfusion au niveau du crâne qu’on lui maintient avec une bande-filet pour la maintenir et éviter qu’elle ne la touche avec ses petites mains et la surveillance de son rythme cardiaque, cela m’angoissait de devoir la porter / la changer avec ces 3 fils qui pendaient …

Bien sûr, c’était infondé : quand on est obligé, on le fait, on assure et on assume pour notre bébé et puis c’est tout !

Dans ces moments-là, j’ai bien sûr eu d’énormes pensées pour les parents de bébés prématurés qui doivent vivre cela bien plus précocement que j’y ai été confronté.

Dès notre arrivée dans la chambre, je l’ai donc allaité et étais rassurée de voir qu’elle voulait téter, qu’elle en avait besoin tout comme moi de ces « moments câlins », de ma présence avec elle, de nous réconforter mutuellement je dirais même 😉

Nous avons ensuite pu nous assoupir toutes les deux pendant 2 ou 3 heures …

Oui avant, on se sent comme « intouchable », que cela n’arrive qu’aux autres. On ne se rend pas assez compte de la « chance que l’on a » de ne pas avoir à cotoyer l’hôpital et ces services pour nos P’tits bouts … 

Le samedi matin, première journée d’hospitalisation : la fièvre atteint un « pic » à 39,8 ! Son petit cœur s’emballe et atteint les 220 battements par minute. Les « bips » de l’écran de surveillance sont incessants et cela m’affole. J’appelle l’équipe qui me rassure et lui administre en perfusion du PERFALGAN afin de faire baisser sa fièvre. En parallèle, la perfusion d’antibiotiques se poursuit pour lutter contre cette infection.

Première visite de l’un des pédiatres du Service qui l’examine, me rassure quant à la négativité des premiers examens sanguins et me dit que l’on en attend d’autres d’ici    48 heures …

Cette première journée a été particulièrement épuisante car Mini Miss ne se sentait apaisée que dans mes bras : même Papa n’arrivait pas à la soulager, elle se mettait à pleurer et impossible de la poser un petit moment sur le lit. Et les tétées étaient rassurantes, pour elle comme pour moi !

Dimanche, deuxième jour d’hospitalisation : notre Mini Miss était épuisée mais beaucoup moins douloureuse, la fièvre devenant plus isolée et moins intense. Les sourires, d’habitude très fréquents, étaient malheureusement absents !

Lors de la visite de la pédiatre de garde (celle que nous avions eu aux Urgences lors de notre arrivée et dont j’avais apprécié son empathie …), toujours pas d’explication probante à cette infection !

L’après-midi fut agréable : ma maman et ma meilleure amie sont venues nous voir, cela m’a fait beaucoup de bien au moral et m’a changé les idées. J’étais plus sereine en cette fin de week-end.

Lundi, troisième jour d’hospitalisation : la fièvre n’était plus qu’un mauvais souvenir. Mini Miss était beaucoup plus souriante, cela faisait plaisir de la voir « éveillée ».

L’équipe a enfin eu le droit de profiter de son petit sourire ravageur, derrière sa sucette et Mini Miss ne voulait plus lâcher le petit doigt de l’interne ! Cela me faisait tellement du bien de la « retrouver », de la voir retrouver sa soif de communication.

Nouvelle prise de sang pour juger de l’évolution et l’on me propose de lui donner son bain comme elle n’avait plus de fièvre (aidée d’une auxiliaire car avec ces fils, je ne suis toujours pas très « assurée » …).

En fin de matinée, l’interne (que j’avais déjà eu dans la nuit de vendredi aux Urgences …) passe examiner Mini Miss et me donne les premiers résultats du bilan du matin : l’infection a bien régressé mais l’on va devoir rester encore quelques jours en observation.

Petite déception forcément, bien que j’essayais de me « préparer » à rester hospitalisée : cela reste toujours difficile à accepter … Et puis la veille, la pédiatre m’avait laissé entendre que si tout était négatif, la sortie serait envisagée alors j’espérais un peu (beaucoup ?) de retrouver mon lit et de pouvoir récupérer un peu de sommeil.

Mais quelques heures plus tard, l’interne revenait dans notre chambre pour nous annoncer une bonne nouvelle : les prélèvements réalisés aux Urgences il y a 48 heures étaient tous négatifs et l’on pouvait sortir en fin de journée, après une dernière perfusion d’antibiotiques MAIS l’on reviendra les deux jours suivants pour qu’on lui injecte de nouveau cet antibio donc cela faisait office de « surveillance » en même temps et me convenait pleinement / me rassurait 😉

Au final, nous n’aurons pas vraiment eu d’explication à tout cela : la possibilité d’une infection urinaire est la plus probable, lui ayant administré l’antibiothérapie dès les Urgences (ne connaissant pas la « gravité » de l’infection et l’urgence de la situation …) avant de recueillir la poche urinaire.

Alors nous sommes rentrés chez nous en fin de journée, le cœur (assez) léger …

Mardi : Nous nous reposions à la maison et avions rendez-vous pour 16 heures à l’hôpital pour la deuxième injection du nouvel antibio de Mini Miss. J’y vais seule comme une grande, pour « assurer » (enfin essayer …) mais c’en était trop pour moi ! Je pensais que cela ne pourrait pas être pire que ce que l’on avait vécu ces derniers jours aux Urgences / en hospitalisation.

Mais l’infirmière n’a malheureusement pas pu réutiliser le cathéter posé sur le crâne de Mini Miss depuis son arrivée aux Urgences car il s’était « coudé » : l’antibiotique ne pouvait plus passer ! Elle lui a alors trituré les veines sur le dessus de la main, sans succès … puis a de nouveau réussi sur la tête mais de les voir s’acharner encore, de la faire souffrir après les 3 jours qu’elle avait déjà passé, je ne le supportais plus !

Je commençais à me sentir mal, à avoir des bouffées de chaleur. J’ai du sortir de la pièce et aller m’asseoir / boire dans une pièce voisine pour reprendre mes esprits. Je suis très émotive et à force d’essayer de tout contrôler depuis 3 jours, je ne pouvais plus en supporter davantage pour elle, en voyant tous les examens qu’elle a du « endurer » du haut de ses (seulement !) 5 mois et demi ;-(

Nous sommes reparties doucement toutes les deux, encore un peu « fébriles » de tout ce que l’on avait traversé, de toutes ces larmes, de cette douleur insupportable pour mon petit cœur de maman déjà bien fragilisé …

Mercredi : Nous devions y retourner pour la dernière injection et comme pour celle d’hier, Mini Miss n’ayant plus son cathéter, les infirmières allaient de nouveau « piquer » directement dans les veines du crâne pour lui injecter l’antibiotique.

Au vu de l’épisode traumatisant de la veille, j’ai demandé à ma belle-mère de m’y accompagner et j’ai bien fait ! J’ai réussi à rester auprès de ma Mini Miss en essayant de la rassurer autant que je le pouvais, même si ses pleurs et son inconfort étaient toujours aussi présents et douloureux à supporter pour moi malheureusement …

La fin de la semaine, nous l’avons vécu plus tranquillement, sans nouvel épisode fiévreux mais ce « traumatisme » pour notre bébé comme pour moi laissera des traces et des angoisses.

Sa petite frimousse claire et lumineuse égaye de nouveau mes journées et me remplit d’un bonheur intense. Ses beaux sourires et ses éclats de rire ont vite regagné notre maison, pour notre plus grand plaisir 😉

Et tout comme nous, elle était contente de retrouver son P’tit frère qui avait passé quelques jours chez ses grands-parents.  Malheureusement, les crises d’opposition ont vite retrouvé le chemin de notre quotidien et nous épuisent tous, tant nerveusement que physiquement …

♥♥♥ J’espère très fort qu’elle ne gardera pas en mémoire cette « peur » des blouses blanches et que l’on ne connaîtra pas de sitôt de nouvelles « péripéties ».

De mon côté, j’avais besoin de coucher ces quelques (nombreuses …) lignes pour me libérer de toutes ces émotions encaissées en silence et pour peut-être lui montrer plus tard comme elle a été forte d’affronter tout cela si pitchoune (mais il y a encore un peu le temps hein ? 😉 …  ♥♥♥

Les prochains articles seront plus agréables, c’est promis : passion « cuisine » 😉 MAIS le blog, c’est aussi ça : partager les bons comme les mauvais moments, garder une « trace » de nos soucis et que notre expérience puisse peut-être servir à d’autres personnes, tout du moins à réfléchir.  

Allez pour vous donner un avant-goût de la semaine (oui il faut que je me BOUGE un peu pour publier des articles en « brouillon » …), on parlera diversification alimentaire de ma Mini Miss et le test d’une préparation pour pâte à crêpes – je n’aime pas trop le « tout prêt » pour des préparations aussi simplissimes mais j’ai voulu tester, pour une fois … (eh oui, on est encore en pleine période de la Chandeleur 😉 

Très belle semaine à vous et à très vite … pour ces nouveaux articles!

7 réflexions au sujet de « Mini Miss nous a fait découvrir … un séjour en Pédiatrie »

  1. Quelle difficile épreuve vous venez de traversez. On est tellement impuissant et pourtant remplie de force pour nos enfants. Allez tout ça s’est terminé et derrière vous. Profitez des petits bonheurs simples. Gros bisous à ta mini miss.

    Aimé par 1 personne

  2. Ouhlala, nous aussi, on avait passé toute une nuit aux urgences quand il avait à peine 1 mois, c’est très impressionnant tous ces examens sur un tout petit être si fragile. Je pense qu’elle n’aura pas de souvenirs « conscients » de tout cela, mais des bribes d’émotions, tu étais là pour la rassurer tout du long, elle se sera sentie en sécurité malgré la douleur, c’est le plus important. J’espère que tout est rentré dans l’ordre et que tu vas pouvoir rattraper ton sommeil petit à petit.

    Aimé par 1 personne

  3. Rho la la mais quelle horreur à vivre!! Je te comprends complètement il y a vraiment de quoi craquer!
    Fripouille a fait des épisodes compliqués en décembre, c’était difficile mais c’est vrai qu’il est plus grand (c’était insupportable pour moi quand même!) mais sur un bebe comme ça!! 😳
    Je suis ravie que tout soit rentré dans l’ordre!!

    Aimé par 1 personne

Répondre à maman2loulous Annuler la réponse.